Retour en France

Ça y est, nous sommes de retour ! Plus d'un millier de photos en poche, des vidéos, des souvenirs pleins la tête, des paysages pleins les yeux.

La photo vous apprend à regarder. Elle aiguise votre oeil. Vous guettez les bonnes lumières . Vous repérez les gens. Elle vous rend curieux, attentif,

J'attend le moment où j' en serai au stade où je retrouve à peu près dans mes photos l' impression que j'ai eue sur place.

Notre périple nous a mené :

* Thaïlande : Bangkok - Chiang mai - Chiang Khong

* Laos : Luang Namtha - Oudom Xai - Nong Khiaw - Luang Prabang - Vang Vieng - Vientiane -Paksé - Champassac - Don Khong

* Cambodge : Kratie - Kompong Cham - Phnom Penh - Sihanoukville - Kampot - Kep - Koh Kong

* Birmanie : Yangon - Mandalay - Bagan - lac Inle - Mawlamyne

Pour voir en détail notre parcours : cliquez à droite dans le CARNET DE ROUTE

Un petit regret ... ou plutôt deux :

- Nous aurions dû rester un peu plus de temps à CHIANG MAI. Notre hôtel était très agréable et bien placé... Il y avait plein d'autres choses à faire.

- Au lieu de rester à Bangkok dans l'attente du visa pour la Birmanie, nous aurions pu aller quelques jours sur les plages du sud de la Thailande.

Ah ! aussi un troisième regret : Dommage que notre copine Martine n'était pas avec nous en Birmanie. ça lui aurait plu, mise à part la pénibilité des transports.

J'ai encore plein de vision de ce dernier pays que nous avons visité : la Birmanie et je vous en donne ci-dessous mes impressions :

En fait, quand je relis certains passages de mes récits, je me rend compte que je n'ai pas assez parlé de la beauté du site de Bagan, qui est le plus étonnant du Myanmar.. Tous ces stupas et vestiges de temples perdus au milieu des champs.. c'était vraiment spectaculaire..

J'ai été aussi émerveillée par le charme irrésistible du lac Inle avec ses eaux calmes où les barques des pêcheurs glissent entre les nappes de végétations flottantes.

Petite pensée encore en tête pour ce peuple Birman si gentil.

Ils aiment parler avec des étrangers, ils sont souriants et sans aucune agressivité ni fausseté.
Contrairement à beaucoup d’autre pays, les Birmans approchent les touristes non pas pour son porte-monnaie mais bien pour en faire un ami.

Au milieu de ces sourires et gentillesse désintéressés, on se pose la question : sont-ils heureux ou quoi comment peut-il en être ainsi avec un tel régime politique ? les birmans sont généralement pauvres, très pauvres, mais les gens sont actifs et tentent de se débrouiller. ça grouille dans tous les coins et chacun semble s'être trouvé une petite combine existentielle pour mener son petit bout de chemin.

L’une des grandes vertus des Birmans est aussi la patience. C’est en empruntant les transports en commun que cette qualité est frappante. Lorsque les bus sont bondés, que les températures frôlent les cinquante degrés et que le trajet dure 24 heures, le sourire reste sur tous les visages. Pas un enfant ne pleure et l'ambiance est des plus détendue.

Prenons en de la graine, nous,  râleurs invétérés  !  dès qu'il faut attendre aussi un plat dans un restaurant ... Vous vous être reconnus n'est-ce pas ?

C'est sans doute au Myanmar que l'on rencontre les gens les plus incroyablement gentils de la planète. Et pourtant, ces gens vivent dans une des pires dictatures qui soient!
La junte militaire au pouvoir depuis très longtemps maintient le pays isolé du reste du monde.

Ils sont partout et le touriste ne les voit pas.  Ils sont habillés en civil.

Ils sont la grande peur de la population locale et il est important d’en avoir conscience surtout lorsque l’on voyage en indépendant. Le touriste ne risque pas grand-chose, mais il peut mettre en danger de prison, de torture ou de mort tout Birman avec qui il s’entretiendra de conversations politiques et engagées...

concernant internet :

"Dans ce pays, tout ordinateur doit être enregistré auprès du MPT, les contrevenants étant passibles d’une peine pouvant aller jusqu’à 15 ans de prison. C’est l’État qui délivre les licences des cafés Internet. Ces derniers sont obligés de demander les papiers d’identité de leurs clients et d’installer des logiciels qui prennent des captures d’écran toutes les cinq minutes. Toutes ces données doivent être conservées sur CD et sont régulièrement envoyées aux autorités."

Vous avez alors compris pourquoi je n'ai pas pu aller alimenter mon blog durant mon séjour....

Certains bouquins touristiques disent : faut-il boycotter le Myanmar. Certains répondent que s'il faut y aller, c'est pour témoigner et ne pas isoler encore plus la population victime de la dictature

En fait, il faut boycotter les hôtels et organismes proches du pouvoir et les organismes touristiques d'état (agences, cie de transport, hôtels)

dont les revenus servent directement à enrichir la dictature sans que les habitants en profitent

Ceci dit, la visite du pays n'est pas toujours facile. Nous avons eu beaucoup de mal pour nous déplacer, les trajets sont longs et les routes sont en très mauvais état.

On conduit à droite de la route des véhicules japonais usagés avec le volant à droite, ce qui n’arrange rien.

Aussi, pour bien visiter les alentours d'une ville ou d'un village, nous avions pour habitude de louer une moto. Là ça nous a été impossible !

il faut donc toujours utiliser des moyens de transport qui, en additionnant au bout du bout pour chaque déplacement, revient assez cher

Le gouvernement maintient en vigueur un système de « prix pour étrangers » augmentant le coût des transports, des hébergements et des droits d'entrée aux sites et certains lieux...

Sur les routes, au milieu de nulle part, des petits frais d’un autre genre : les péages demandés à l’entrée des villes, des villages, soit disant pour financer la réparation des routes ! Mais vu leur état, on se demande ou va l’argent ! Les chauffeurs birmans sont habitués à tendre leur billet en ralentissant à peine !

Peu de routes sont goudronnées, la plupart sont complètement défoncées, en terre ou couvertes de gravillons et de poussière. Dans leur voiture âgée de 25 ans avec plus de 500.000 kilomètres au compteur, il vaut mieux bien s’accrocher !

On aperçoit beaucoup de cantonniers sur les bas-côtés des routes, très souvent des femmes ou des enfants, creusant des fossés, piochant et déplaçant les roches, à la main et dans des conditions de travail lamentable.

J'ai appris que le gouvernement pratique ce genre de travaux forcés pour des salaires de misère de 1 à 2 dollars par journée de 8 heures. Les femmes laissent leur bébé sur le bas côté de la route dans la poussière et la fumée pendant qu’elle s’affairent sur la chaussée.

Le prix du carburant a augmenté de 500 % en 2007 et celui de l'essence 200 %. L'origine de cette hausse est inconnue explique le guide Lonely planet, même si des hypothèses circulent selon lesquelles le gouvernement aurait été à court d'argent après avoir dilapidé des sommes incalculables pour construire la nouvelle capitale., d'où la révolte avortée des moines en septembre-octobre 2007

Je ne vais pas raconter là l'histoire politique Birmane en recopiant des passages des guides, ce n'est pas le but de mon modeste blog

J'ai simplement donné quelques impressions personnelles sur ce vaste pays dont nous n'avons vu qu'une petite partie.

Le Myanmar est un des pays les plus envoutants et étonnants, et les gens, je l'ai déjà écrit, sont d'une gentillesse incroyable !

Ils sont entourés par un royaume de nats (esprits) et des dieux, peuplés de monstres et de saints...véritable magie ancestrale qui nous atteint un tout petit peu malgré tout

Allez .. j'ouvre une petite parenthèse ... question pour un champion :

c'est quoi le Thanaka ? ne trichez pas ... répondez sans regarder en bas ..

cachez la suite ..

............

............

............

............

Le Thanaka est une pâte cosmétique blanc-jaune d'origine végétale couramment utilisée en Birmanie pour couvrir le visage et parfois les bras des femmes et des filles, et dans une moindre mesure des hommes et des garçons.

Il est produit à partir du bois de plusieurs arbres poussant en abondance en Birmanie centrale et connus collectivement comme "arbres à thanaka".

Le thanaka est traditionnellement vendu en petits rondins ou en fagots, et aujourd'hui aussi sous forme de pâte ou de poudre. La crème de thanaka est faite en râpant l'écorce, le bois ou les racines de l'arbre avec un peu d'eau sur une pierre circulaire appelée kyauk pyin, munie d'une rigole circulaire pour évacuer l'eau.

Les hommes d'affaire portent des longyi et les femmes s'ornent le visage d'une pâte à base d'écorce broyée. « c'est l'Asie d'il y a 75 ans »


POUR VOIR LE DÉBUT DE NOTRE PÉRIPLE   :  CLIC ICI